Pour rebondir, les entreprises vont devoir ré-adapter et moderniser leurs infrastructures numériques
L’ère post-Covid sera dix fois plus digitale que le monde ne l’a jamais été jusqu’alors. Pour y survivre, les entreprises devront accélérer leur transformation numérique et revoir de fond en comble l’architecture de leurs infrastructures informatiques ainsi que leur politique de cyber-sécurité. Au préalable, elles devront se doter d’un outil qui les sorte du brouillard en leur donnant une visibilité transverse de leurs équipements, leurs réseaux et leur patrimoine applicatif.
Satya Nadella, le patron de Microsoft, disait fin avril en commentant la crise du Covid-19 qui a plongé dans le confinement les deux tiers de l’humanité et mis à l’arrêt l’économie mondiale : « Nous avons assisté à deux ans de transformation numérique en deux mois ».
Il a fallu mettre en mode télétravail des millions de collaborateurs, surutiliser les outils collaboratifs de visioconférence et de partage de fichiers, repenser ses modes de relation avec ses clients mais aussi avec son écosystème, revoir les processus métiers de fond en comble pour pouvoir continuer d’assurer à distance une continuité de service a minima, etc. Ce fut un crash-test en grandeur nature et dans des conditions extrêmes pour les infrastructures informatiques. Les moins agiles, les plus centralisées, les plus rigides, n’y ont pas résisté. D’autres ont tenu mais dans des conditions manifestement insuffisantes du point de vue de la cyber-sécurité et de la protection des données. Le bilan sera rude.
Dès aujourd’hui, chaque entreprise, petite ou grande, quel que soit son secteur d’activité, va devoir tirer les leçons de cette crise ravageuse et réviser de fond en comble la structure de son infrastructure informatique et de ses outils numériques, ainsi que sa politique de sécurité. Car le « monde d’après », comme on dit, sera dix fois plus digital qu’il ne l’a jamais été, c’est certain. Et il va falloir que les réseaux, les serveurs, les applications, les machines virtuelles, les clouds privés et publics, encaissent le choc ! Et vite !
Il faudra adapter les systèmes, les consolider, les renforcer, repenser les architectures, accélérer l’hybridation, tout en étant soumis à des contraintes budgétaires forcément proportionnelles au choc récessif de l’économie générale. Il y aura vraisemblablement davantage de cloud public, davantage de virtualisation, davantage de postes de travail déportés.
Les « open-space » seront bannis, les espaces de travail partagés réadaptés, les salles de réunion reconfigurées. Le chantier est vaste…
Il va devenir de plus en plus difficile de consolider une véritable stratégie de sécurité des données, ce qui posera davantage de problèmes de non-conformité et exposera à des amendes considérables de la part des régulateurs européens. L’analyse des données, leur suivi, leur qualification, les politiques internes, les systèmes de rétention : tout devra être mis à plat et reconstruit, sous peine d’accentuer la vulnérabilité des entreprises aux cyber-attaques.
Pour y arriver il faudra savoir avec précision de quoi on part. Pouvoir établir un état des lieux extrêmement précis du nombre de serveurs, des postes de travail, du patrimoine applicatif, de ce que ça coûte, du taux d’utilisation de chaque élément, de son adaptabilité à la nouvelle situation et à ses exigences.
Dès lors il sera indispensable de disposer des bons outils capables de donner une vue transverse non seulement de l’infrastructure informatique de l’entreprise, mais aussi de son patrimoine applicatif. Et qui permettront de réaliser les tableaux de bord de la transformation à marche forcée et de son suivi rigoureux, tant aux plans technique et fonctionnel que budgétaire.