Changer d’état d’esprit pour mieux se transformer

Comme le disait John Chambers le CEO de CISCO, seulement 30% des entreprises réussiront leur transformation digitale. Entre le dire, le faire et le réussir existe une réalité bien moins glorieuse.

Quelle est une des premières raisons de ces échecs ?

Notre « Mindset », ou cet « état d’esprit » qui freine l’innovation et ralenti les initiatives de transformation. Que peut-il bien nous manquer pour réussir et être aussi efficace que ces entreprises agiles et innovantes qui nous font tous rêver ?

Le Mindset spécifique de ces leaders n’est pourtant pas secret ni très original, mais il est diablement efficace. Quand on discute avec ces leaders qui bien trop souvent se trouvent sur la côte ouest des États-Unis, la première chose qui choque est cette capacité à dire oui sur de nouvelles idées. Tant que l’on n’a pas prouvé qu’une idée était mauvaise elle est considérée comme bonne. Rien que cet état d’esprit plus ouvert, libère les initiatives dans les entreprises. Les managers soumettent des idées sans avoir peur d’essuyer soit un refus soit des remarques acerbes voir moqueuses sur leurs propositions. Notre état d’esprit qui s’apparente souvent à un problème de gestion du changement castre le plus souvent les élans de transformation des personnes les plus motivées.

Derrière cet esprit assez fermé se cache aussi la peur de l‘échec. Quand vous discutez avec des incubateurs ou accélérateurs de la Silicon Valley comme RocketSpace ou Mach49, ils vous disent tous sans exception que l’échec n’est pas mal vu et au contraire est une expérience qui peut être valorisée. Si vous avez fait une erreur, cela vous resservira pour ne pas la refaire plus tard. Vous accumulez de plus en plus d’expérience de vos échecs ! Est-ce un état d’esprit qui anime nos Codir ces temps-ci ?

L’innovation et les échecs sont des jumeaux inséparables. Plus vous expérimentez plus vous avez de chance de réussir.

Ils estiment que nous passons 80% de notre temps sur des activités qui ne génèrent que 20% de valeur !! On s’occupe en fait ! Il faut se focaliser sur le résultat, ils prennent souvent l’exemple du football. Qu’est ce qui est important ? De faire d bonnes passes ? De courir vite ? De tirer au but ? NON, rien de tout cela, la seule chose qui compte c’est de marquer ! Faire des passes et courir sont des activités, tirer au but est un test, un lancement produit. Marquer est l’objectif !

Il ne faut pas avoir peur de faire face à l’incertitude. « Fail fast & Iterate ».

S vous saviez que ça allait marcher, c’est que ce n’était pas un projet d’innovation et d’expérimentation. Les meilleures pratiques des leaders de l’innovation nous montrent qu’un projet d’innovation peut et doit se concrétiser en douze semaines ! pas douze mois, juste douze semaines. Le premier mois on test l’intérêt des clients/consommateurs potentiels, le second mois on regarde comment on peut construire la solution (R&D interne ou l’on recherche à faire une acquisition de technologie existante mais naissante). Et pour terminer, le troisième mois, on teste la viabilité économique.

On peut résumer ces 12 semaines d’itération en trois phrases simples :

Est-ce que tout le monde veut se produit/service ?
Peut-on le développer ?
Peut-on faire de l’argent avec ?

C’est le principe du MinimumViable Product ou MVP

Il ne faut plus hésiter, aller de l’avant et se transformer rapidement !

Jamie Dimon, le CEO de JP Morgan disait après une visite dans la Silicon Valley que « When I go to Silicon Valley, they all want to eat our lunch, every single one of them is going to try and a lot of them will succeed !

Hervé Dhélin pour le Réseau SoWhat

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